Le fonctionnement de l’oreille

L’oreille est un organe d’une grande complexité, capable de transformer une simple vibration dans l’air en un message nerveux que notre cerveau va décoder comme un son.

Elle se compose de trois parties :

1. L’oreille externe

 

L’oreille externe est constituée du pavillon et du conduit auditif. Son rôle est de capter et d’amplifier le son grâce au pavillon puis d’acheminer ces vibrations à travers le conduit auditif jusqu’au tympan. Le pavillon externe joue également un rôle dans la localisation et la spatialisation.

2. L’oreille moyenne

L’oreille moyenne a pour rôle d’amplifier et de transmettre les vibrations sonores provenant de l’air vers l’oreille interne. Lorsque le tympan vibre sous l’effet d’un son, il met en mouvement la chaîne des trois osselets (le marteau, l’enclume et l’étrier).
Cette mécanique fine permet d’amplifier les vibrations afin qu’elles puissent être efficacement transmises à la cochlée, milieu liquide, où débutera la transformation du son en signal nerveux.

L’oreille moyenne joue également un rôle de protection grâce au réflexe stapédien. Lorsque des sons dépassent environ 80 dB, le muscle du marteau et le muscle stapédien se contractent. Cette contraction resserre la chaîne ossiculaire, la rendant moins mobile et réduisant l’amplification des sons trop intenses.

Cependant, ce réflexe n’est pas suffisant pour prévenir un traumatisme sonore :
il sature, c’est-à-dire que sa contraction ne peut se maintenir si le son est trop fort ou trop long. Les cellules sensorielles de l’oreille interne peuvent alors être endommagées de manière irréversible.

3. L’oreille interne

L’oreille interne se compose de deux grandes parties : la cochlée, dédiée à l’audition, et le système vestibulaire (vestibule et canaux semi-circulaires), responsable de l’équilibre.

Dans la cochlée se trouvent les cellules ciliées, véritables capteurs sensoriels. Elles transforment les vibrations sonores, triées selon leur fréquence, en signal électrique transmis au cerveau via le nerf cochléaire. C’est ce signal que le cerveau interprète ensuite comme un son.

Ces cellules ciliées sont extrêmement fragiles et ne se régénèrent pas. Leur disparition, progressive ou brutale, entraîne une perte auditive. Avec l’âge, leur nombre diminue naturellement : c’est la presbyacousie, équivalent auditif de la presbytie pour la vue.
Elles peuvent également être détruites par une exposition sonore excessive. En dessous de 80 dB, il n’y a généralement pas de risque. Au-delà, il faut limiter le temps d’exposition, sous peine de provoquer un traumatisme acoustique entraînant une perte définitive.

Le système vestibulaire, situé dans le vestibule et les canaux semi-circulaires, est indispensable à notre équilibre. Il contient un liquide appelé endolymphe, dont les mouvements stimulent des cellules sensorielles spécialisées. Ces cellules envoient des informations via le nerf vestibulaire afin d’aider le cerveau à percevoir la position et les mouvements du corps dans l’espace.